Le Monde.fr avec AFP | •
Des soldats russes ont ouvert le feu à l'arme automatique, lundi 10 mars, lors de la prise de contrôle d'un site militaire ukrainien en Crimée à la mi-journée. Ces tirs n'ont fait aucun blessé, a déclaré le commandant ukrainien de la base navale de Bakhtchissaraï, cité par l'agence de presse Interfax.
Cet
incident survient alors que le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations
unies doit se réunir une nouvelle fois à huis clos, lundi après-midi, sur la crise ukrainienne, ont indiqué des diplomates.
Cette rencontre informelle, qui commencera à 15 heures (20 heures à Paris), a été demandée par l'Ukraine, dont le représentant à l'ONU assistera
aux discussions.
Il
s'agit de la cinquième réunion du Conseil sur ce dossier en dix jours. « La
semaine va être très tendue à l'approche du référendum de
dimanche », a
commenté un diplomate du Conseil. Le Parlement, prorusse, de Crimée a convoqué
le scrutin pour décider d'un rattachement éventuel de la péninsule à la Russie. Une initiative jugée illégale par Kiev
et les Occidentaux.
Voir notre reportage en Crimée : Vu de Crimée : « C'est un gang qui tient le pouvoir à Kiev
»
PROPOSITIONS RUSSES
Le
Conseil de sécurité n'a pour l'instant pas réussi à adopter une position commune sur la crise ukrainienne.
Moscou, membre permanent du Conseil, dispose d'un droit de veto et à ce titre peut bloquer toute prise de position de cette instance.
Toutefois,
le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a annoncé lundi que la
Russie ferait ses
propres propositions aux Occidentaux afin de « ramener la situation
dans le cadre du droit international en tenant compte des intérêts de tous les
Ukrainiens sans exception ».
Déclarant
que des propositions transmises par le secrétaire d'Etat américain, John Kerry,
n'avaient pas satisfait Moscou, M. Lavrov a semblé écarter le principe d'un groupe de contact, auquel
avaient appelé la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président
américain, Barack Obama. Dans
les propositions transmises à Moscou, « nous avons trouvé une
conception qui, semble-t-il, ne nous convient pas vraiment, parce que tout y
était formulé dans le sens d'un prétendu conflit entre la Russie et l'Ukraine
et dans celui de la reconnaissance du fait accompli », a déclaré M.
Lavrov, selon l'agence presse ITAR-TASS.
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