jeudi 27 mars 2014

dégradation de l’environnement en Haïti



Le Nouvelliste | Publié le : 26 mars 2014
L’hôtel El Rancho a accueilli, le week-end écoulé, le lancement officiel du 10e congrès biannuel de l’Association interaméricaine des ingénieurs sanitaires (AIDIS) autour du thème « Les technologies vertes, un tournant décisif vers le développement durable dans les Amériques ». Dans cette rencontre de trois jours, des ingénieurs sanitaires, des chimistes, des médecins hygiénistes et des spécialistes de l’environnement haïtiens et étrangers discuteront sur la nécessité de prévenir la dégradation de l’environnement en Haïti.

Il est 6h30 p.m. A l’entrée de la salle Epicure, les retrouvailles sont au premier rang. Des vieilles connaissances se saluent et discutent de l’importance des technologies vertes dans un pays comme Haïti où la dégradation de l’environnement se fait au galop. « Il est important que nous soumettions un rapport de nos recherches au gouvernement afin de sauvegarder ce qui reste de l’écosystème du pays », lance l’un des participants. Dans la salle, une dizaine de filles en robe noire portant chacune une écharpe sur laquelle sont inscrits, les noms des pays membres de l’AIDIS offre un spectacle de grande envergure. Chacune d’entre elles défilent avec un drapeau en main au rythme d’une musique phare du pays représenté.

7h. Le président du comité organisateur, Louis Christian Patrick Baptiste, ouvre officiellement le 10e congrès biannuel de l’Association. Selon lui, ce congrès entend proposer des solutions pour améliorer la qualité de vie, proposer des perspectives d'évolution de production et d'exploitation de l'énergie. « Jusqu'à date, dit-il, Haïti est le seul pays de l’Amérique latine qui ne dispose pas d’un système de collecte et d’épuration des eaux usées ». Il croit que les technologies vertes sont les seuls éléments qui peuvent contribuer à l'amélioration de la qualité de l'environnement en réduisant des rejets toxiques dans l'air, dans l'eau ou dans le sol. En outre, elles assurent l’économie et l'utilisation de ressources renouvelables.

A l’instar des pays de l’Amérique, la préservation de l’environnement en Haïti est un enjeu majeur. La négligence des autorités est de plus en plus visible. La moindre goutte de pluie suffit pour détruire des vies et des biens. A Port-au-Prince et dans les villes de province, le recyclage des déchets, le traitement des eaux usées et le développement des énergies renouvelables deviennent de plus en plus importants. A en croire l’ingénieur Baptiste, ce congrès permettra non seulement de réduire la vulnérabilité de l’environnement marin, mais aussi d'optimiser l'exploitation des énergies, et de trouver des solutions à long terme pour prévenir la dégradation de l'écosystème.

« Nous de l’AIDIS et de l’AIDISH, nous pensons qu’il est inévitable de réduire cet impact nocif et d’améliorer la qualité de vie en recherchant des solutions socialement équitables, économiquement viables et écologiques devant nous conduire au développement durable », explique le président du comité.

Le président de l’AIDIS, le Colombien Jorge Triano Soto, croit lui aussi que les technologies vertes permettent de réduire cet impact nocif et améliorent la qualité de vie et les perspectives d'évolution de production et d'exploitation de l'énergie. « L'activité humaine, dit-il, provoque des bouleversements environnementaux et les moyens de production industriels ou chimiques exacerbent la dégradation de l'environnement. » Dans la foulée, il appelle le peuple haïtien à la sauvegarde de son riche écosystème. « la préservation de l'environnement, ajoute-t-il, est l'un des éléments majeurs qui détermine l'avenir du pays.»
Joubert Rochefort
jrochefort@lenouvelliste.com

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