Le Nouvelliste | Publié
le : 26 mars 2014
L’hôtel El
Rancho a accueilli, le week-end écoulé, le lancement officiel du 10e congrès
biannuel de l’Association interaméricaine des ingénieurs sanitaires (AIDIS)
autour du thème « Les technologies vertes, un tournant décisif vers le
développement durable dans les Amériques ». Dans cette rencontre de trois
jours, des ingénieurs sanitaires, des chimistes, des médecins hygiénistes et
des spécialistes de l’environnement haïtiens et étrangers discuteront sur la
nécessité de prévenir la dégradation de l’environnement en Haïti.
Il est 6h30 p.m. A l’entrée de la salle Epicure, les retrouvailles sont au
premier rang. Des vieilles connaissances se saluent et discutent de
l’importance des technologies vertes dans un pays comme Haïti où la dégradation
de l’environnement se fait au galop. « Il est important que nous soumettions un
rapport de nos recherches au gouvernement afin de sauvegarder ce qui reste de
l’écosystème du pays », lance l’un des participants. Dans la salle, une dizaine
de filles en robe noire portant chacune une écharpe sur laquelle sont inscrits,
les noms des pays membres de l’AIDIS offre un spectacle de grande envergure.
Chacune d’entre elles défilent avec un drapeau en main au rythme d’une musique
phare du pays représenté.
7h. Le président du comité organisateur, Louis Christian Patrick Baptiste,
ouvre officiellement le 10e congrès biannuel de l’Association. Selon lui, ce
congrès entend proposer des solutions pour améliorer la qualité de vie,
proposer des perspectives d'évolution de production et d'exploitation de
l'énergie. « Jusqu'à date, dit-il, Haïti est le seul pays de l’Amérique latine
qui ne dispose pas d’un système de collecte et d’épuration des eaux usées ». Il
croit que les technologies vertes sont les seuls éléments qui peuvent
contribuer à l'amélioration de la qualité de l'environnement en réduisant des
rejets toxiques dans l'air, dans l'eau ou dans le sol. En outre, elles assurent
l’économie et l'utilisation de ressources renouvelables.
A l’instar des pays de l’Amérique, la préservation de l’environnement en
Haïti est un enjeu majeur. La négligence des autorités est de plus en plus
visible. La moindre goutte de pluie suffit pour détruire des vies et des biens.
A Port-au-Prince et dans les villes de province, le recyclage des déchets, le
traitement des eaux usées et le développement des énergies renouvelables
deviennent de plus en plus importants. A en croire l’ingénieur Baptiste, ce
congrès permettra non seulement de réduire la vulnérabilité de l’environnement
marin, mais aussi d'optimiser l'exploitation des énergies, et de trouver des
solutions à long terme pour prévenir la dégradation de l'écosystème.
« Nous de l’AIDIS et de l’AIDISH, nous pensons qu’il est inévitable de
réduire cet impact nocif et d’améliorer la qualité de vie en recherchant des
solutions socialement équitables, économiquement viables et écologiques devant
nous conduire au développement durable », explique le président du comité.
Le
président de l’AIDIS, le Colombien Jorge Triano Soto, croit lui aussi que les
technologies vertes permettent de réduire cet impact nocif et améliorent la
qualité de vie et les perspectives d'évolution de production et d'exploitation
de l'énergie. « L'activité humaine, dit-il, provoque des bouleversements environnementaux
et les moyens de production industriels ou chimiques exacerbent la dégradation
de l'environnement. » Dans la foulée, il appelle le peuple haïtien à la
sauvegarde de son riche écosystème. « la préservation de l'environnement,
ajoute-t-il, est l'un des éléments majeurs qui détermine l'avenir du pays.»
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