vendredi 11 avril 2014

Le petit journal: L’ACF, en appui aux habitants du Nord-Ouest

Le petit journal: L’ACF, en appui aux habitants du Nord-Ouest: Le Nouvelliste | Publié le : 10 avril 2014  Au Nord-Ouest du pays, les hab...

L’ACF, en appui aux habitants du Nord-Ouest

Le Nouvelliste | Publié le : 10 avril 2014 

Au Nord-Ouest du pays, les habitants sont en larmes et en prière. Ils sont frappés d’une crise alimentaire aiguë suite à une sécheresse prolongée. Les statistiques du Conseil national de la sécurité alimentaire (CNSA) ne disent pas le contraire. 43% des ménages du Nord-Ouest souffrent en effet d’insécurité alimentaire contre une moyenne nationale de 30%. Aussi, un taux de 4,9% de malnutrition aiguë a été relevé dans certaines localités du pays.

 Dans un communiqué acheminé au journal, l’organisation internationale Action contre la faim souligne avoir signé un accord de financement de 750 000 euros avec l’Office humanitaire de la Commission européenne ( ECHO) afin de venir en aide à la population du Nord-Ouest frappe par une crise. « Cet accord vise à renforcer les moyens d’existence des populations les plus vulnérables tout en les accompagnant dans l’amélioration de leurs pratiques agricoles pour une meilleure résistance aux chocs climatiques à long terme », stipule le communiqué.

 Aussi, l’ACF souligne avoir lancé, en partenariat avec l’ONG Oxfam Internom, des activités de type « argent contre travail » et distribution de coupons alimentaires afin de permettre à quelque 21 000 personnes des communes de Baie de Henne et de Bombardopolis( bas Nord-Ouest, Anse Rouge( haut Artibonite) de subvenir à leurs besoins.

 A l’approche de la saison cyclonique qui pourrait aggraver la situation des plus vulnérables dans ce département, l'ACF plaide en faveur d’une réponse durable aux besoins de la population du Nord-Ouest dans les secteurs de la sécurité alimentaire, de l’eau et de l’assainissement.

 Le gouvernement et l’ONU se disent interpellés par la crise alimentaire aiguë qui sévit dans le département du Nord-Ouest; ils entendent converger leurs efforts en vue d’apporter leur soutien à la population.
Joubert Rochefort
jrochefort@lenouvelliste.com
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Le petit journal: L’Inaghei, bientôt en fonction

Le petit journal: L’Inaghei, bientôt en fonction: Le Nouvelliste | Publié le : 10 avril 2014  Plus de six mois après la ferm...

L’Inaghei, bientôt en fonction

Le Nouvelliste | Publié le : 10 avril 2014 

Plus de six mois après la fermeture de l’Institut national d’administration, de gestion, des hautes études internationales (Inaghei), le rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti est enfin sorti de son silence. Il annonce la reprise des cours dans les prochains mois. Une note du Conseil exécutif de l’Université d’Etat d’Haïti acheminée au journal dans l’après-midi du jeudi fait état de l’installation d’un nouveau conseil à la tête de la faculté.

 A en croire la note, le conseil provisoire de cinq membres a pour mission d’assurer la reprise immédiate des cours et l’organisation des élections dans un délai de trois mois. « Le Conseil exécutif exhorte tous les membres de la communauté de l’UEH à accompagner cette nouvelle équipe en lui apportant le soutien nécessaire pour la pleine réalisation de sa mission », stipule la note.

 Après plusieurs mois de violentes protestations, les étudiants vont bientôt regagner le chemin de la faculté. Pourtant, certains d’entre eux craignent d'avoir à reprendre l’année, sachant que le bras de fer entre des étudiants et le personnel administratif a gâché le premier semestre. Quand de plus, le second semestre est déjà voué à l’échec alors que la fin de l’année scolaire s'approche à grands pas.

 En trois mois, la mission du conseil provisoire de gestion du décanat risque de ne pas être facile. Le contentieux entre professeurs et étudiants fait encore des vagues. Le rectorat de l’UEH ne s’est toujours pas prononcé sur la pétition des 81 professeurs de l’Inaghei menaçant de ne plus dispenser de cours jusqu'au renvoi définitif de Josias Charles, Mackendy Saint Gilles Toussaint, Johnnyphar Pierressaint et Diony Désir. Des étudiants qu'ils qualifient de fauteurs de troubles.

 « Considérant la pétition des professeurs de l’Inaghei en date du 20 décembre 2013, considérant que le corps professoral constitue la composante permanente de toute structure, le corps professoral, sans équivoque et sans détour, ne dispensera plus aucun cours jusqu’à ce que les quatre étudiants exclus de l’institution soient interdits de toute présence sur le campus», lit-on dans la résolution du corps professoral de l’Inaghei en date du 15 janvier 2014.

 La pétition des 326 étudiants signée en février dernier semble avoir fait son effet. Le Conseil exécutif de l’Université d’Etat d’Haïti annonce une sortie de crise. Les cinq membres provisoires nommés à la tête de l’institut ont pour mission de tout arranger.


Le Conseil décanal provisoire
 1- Dr Jacques Blaise, professeur, directeur à la recherche, ancien doyen de la Faculté d’agronomie et de médecine vétérinaire
2- Newton Juré, professeur à l’Inaghei
3- Maxwell Bellefleur, sécrétaire général à la Faculté d’ethnologie
4- Jean-Claude Charles, professeur et doyen de l’Inaghei
5- Louis René Barlathier, professeur et vice-doyen de l’Inaghei
Joubert Rochefort
jrochefort@lenouvelliste.com
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Le petit journal: Jimmy-Jean Louis en deuil

Le petit journal: Jimmy-Jean Louis en deuil: Le Nouvelliste | Publié le : 10 avril 2014 L’acteur Jimmy Jean-Louis est en deuil. Son pè...

Jimmy-Jean Louis en deuil

Le Nouvelliste | Publié le : 10 avril 2014
L’acteur Jimmy Jean-Louis est en deuil. Son père, Louis L’Ephène Jean-Louis, 78 ans, est mort ce jeudi 10 avril, quatre jours après avoir été blessé par balle à l’abdomen par des bandits armés circulant à moto. Bouleversé, Jimmy Jean-Louis, « René l’haïtien » dans « Heroes », Toussaint Louverture depuis le film de Philippe Niang « encaisse, encaisse ». 

 6 avril 2014. 8heures 22 pm. Quelque part à Tabarre, en face de l’hôpital de référence de Médecins Sans Frontières pour la chirurgie et les traumatismes, cinq chauffeurs de taxis-motos dansent. Le petit speaker monté sur un Jialing rouge crache les notes d’une Bachata. Comme souvent, un souffre-douleur, en espagnol, chante sa mélancolie à cause du départ de sa dulcinée. On marmonne le refrain. Cervantès se retourne dans sa tombe.

 Le vent, soudain, se lève et rajoute une nouvelle couche de poussière sur le visage de Jimmy Jean Louis. Short blanc, T-shirt, sandales, un chapeau sur la tête, le seul acteur haïtien a tourné dans les grosses productions cinématographiques à Hollywood comme « Heroes », « Les larmes du soleil » avec Bruce Willis, Monica Bellucci ou « Hollywood homicide » mettant en vedette Harrison Ford, Josh Hartnett, attend.

 Il n’est pas là pour un casting. Il n’est pas face à la caméra. Pas cette fois pour celui qu’on associe à Toussaint Louverture depuis le film de Philippe Niang sur le précurseur de l’indépendance d’Haïti. Jimmy Jean-Louis est spectateur d’un drame du film de sa vie. Son père, Louis L’Ephène Jean-Louis, 78 ans, est dans le bloc opératoire. Il a reçu une balle à l’abdomen. Quelques heures plus tôt, non loin de chez lui à Torcel les (Blvd 15 octobre), le septuagénaire a eu la malchance d’être là au moment où deux individus armés circulant à moto braquaient la petite épicerie d’un de ses amis. Il ne représentait aucune menace.

 Angoissé, l’acteur Jimmy Jean-Louis se montre fort, masque ses larmes. Pour donner le moral à sa mère. Au compte-gouttes, les informations arrivent. Dans l’attente de la sortie du bloc vers l’unité de soins intensifs, Jimmy Jean-Louis sort son Smartphone. Il avait tourné le matin même une vidéo. En quelques secondes, des images de son père debout entrant sur la galerie de la maison familiale défilent. Le papa, grommelait, avec une pointe de remords de ne s’être pas réveillé à temps pour aller à l’église. Son sommeil était plus lourd que d’habitude.

 Jusqu’aux dernières heures de la nuit, l’Haïtien de « Heroes» a attendu la sortie de son père du bloc. Le lendemain, aux premières heures du 7 avril, Jimmy Jean-Louis fait son devoir, honore une obligation. Il enfile un costume de Madeline Ledan, représente Toussaint Louverture. Aux cotés du chef de l’Etat, Michel Joseph Martelly, du Premier ministre Laurent Salvador Lamothe pour une offrande florale à la mémoire de Toussaint Louverture. Il ne crie pas sa douleur, celle de sa famille sur tous les toits.

 Ce jeudi, quatre jours après l’attaque, Louis L’Ephène Jean-Louis succombe. Joint au téléphone, Jimmy Jean-Louis, encore sous le choc parle peu. « J’encaisse, j’encaisse », dit-il, particulièrement inquiet pour sa mère. Et pour cause. Les paupières enflées, elle hurle sa douleur, son incompréhension. Une chemise de son mari autour du thorax, elle interroge Dieu, exprime une préférence. « J’aurais préféré que L’Ephène se casse un orteil en marchant dans la cour. J’aurais aimé qu’il meure dans son lit, ici », se lamente la mère de Jimmy Jean-Louis. Sur ses lèvres, entre des pleurs et des pincements pour se convaincre d’être dans la réalité, elle explique avoir été assommée. Son mari, pleure-t-elle, était son père, son compagnon.

Celui qui, immigré en France, à Choisy-le-Roi- dans le Val-de- Marne, avait fait venir son fils alors âgé de 12 ans. Louis L’Ephène Jean Louis, très attaché à Haïti, avait laissé la France quelques années après. Son fils, Jimmy Jean-Louis était resté en Europe où il a débuté sa vie professionnelle entre danse, mannequinat et cinéma jusqu’à sa reconnaissance internationale et nationale notamment après le film « le président a t-il le sida » du réalisateur haïtien Arnold Antonin.


Aux cotés de Jimmy Jean-Louis, papa, désormais, manquera à l’appel.
Roberson Alphonse
robersonalphonse@lenouvelliste.com